En ce moment, Papa De, le premier photographe queer non binaire et activiste social en Ouganda, plaide pour l’égalité et la justice à la suite de l’adoption d’un projet de loi anti-LGBTQ+ choquant et inhumain. Dans cette collection d’histoires, nous revisitons le travail d’artistes racontant des histoires vitales à une époque où les droits de l’homme restent menacés dans le monde. Du zine vibrant de Lindsay Perryman aux collages créatifs de Michael Young, nous vous invitons à explorer le travail de six photographes LGBTQ+.
« Un jour, je me suis dit : « Je veux faire quelque chose qui élève qui je suis en tant que personne et qui nous sommes en tant que personnes » », nous raconte Lindsay Perryman, l’une des photographes LGBTQ+ présentées dans cette collection.
Cette graine d’inspiration s’épanouira plus tard en Les couleurs que nous ne voyons pas à la fin de l’arc-en-ciel, un zine resplendissant réalisé pour célébrer les femmes masculines afro-américaines de la communauté LGBTQ+. Perryman déclare : « J’ai toujours fait partie d’une communauté très peu représentée, et je voulais que cela change grâce à la création de ce zine.
Papa De, le premier photographe et activiste social queer ouvertement non binaire en Ouganda, a grandi entouré de femmes – « des femmes fortes, qui ont fait tout ce qu’elles devaient faire pour prendre soin de leur famille et l’élever ». Ils ont admiré ces femmes, mais en même temps, ils ont vu comment les femmes étaient traitées injustement.
Les graines initiales qui fleuriront plus tard pour devenir la série Je suis une femme ont été plantés au début du mouvement #MeToo. « J’ai vu une révolution des femmes retrouver leur confiance et leur voix, même lorsque toutes les chances étaient contre elles », se souviennent-elles maintenant. « Je les ai vus reprendre leur pouvoir, à la fois en ligne et dans la vraie vie. Pour la première fois, il était normal de parler.
Le prochain projet de notre collection d’œuvres de photographes LGBTQ+ est un projet de John Paul Evans, qui a rencontré l’amour de sa vie, Peter, en 1989, lorsque le mariage homosexuel légalement reconnu « semblait inconcevable ». À cette époque, l’article 28 de la loi sur les collectivités locales de 1988 interdisait à l’État de publier ou d’enseigner du matériel présentant les relations homosexuelles comme légitimes.
Jusqu’à ce que la mort nous sépare, dans lequel le couple crée son propre portfolio de mariage, est à bien des égards l’album photo que le photographe n’a pas eu la chance d’avoir. C’est à la fois un hommage à leur mariage (maintenant reconnu légalement) et une exploration des significations essentielles de la famille, de l’amour et du foyer.
Matthew Morrocco s’est lancé dans ce qui allait devenir Complice, une série d’autoportraits et de portraits d’homosexuels plus âgés, alors qu’il était au début de la vingtaine. À l’époque, il voulait que les photographies « donnent l’impression de tomber amoureux pour la première fois », cette chaude lumière du soleil rappelant les douces journées d’été. Dix ans plus tard, les photos ne l’ont plus quitté.
« Je voulais que le travail se sente sans effort, doux et doux », a expliqué l’artiste. «Mais faire ce travail n’a jamais été sans effort. Pour moi, faire ces photos était implacable. Pendant des années, j’ai travaillé à trouver des sujets, à établir de vraies relations, à gagner leur confiance et leur respect, à traîner mon appareil photo et mes installations d’éclairage à travers le monde, par moi-même, jour après jour, mois après mois, année après année.
Michael Young avait collectionné des magazines de bœuf vintage pour. alors qu’il a rencontré David, un vendeur sur eBay basé à Los Angeles. Alors qu’il commandait plus de magazines, David a commencé à inclure des cadeaux : un magazine supplémentaire ici, un calendrier de pornographie gay là-bas.
Au début, Young ne savait pas quoi faire avec les calendriers, mais il les a conservés et les a placés dans une boîte pour les garder en lieu sûr. Un an plus tard, il les a sortis et a regardé de plus près.
Ces calendriers formeront finalement la base de sa nouvelle série Regards cachés. La couche supérieure est une page de calendrier présentant la silhouette découpée d’un homme, retirée à l’aide d’un couteau X-Acto ; le bas est une photo d’un deuxième homme, vu à travers la « fenêtre » créée par le premier.
« Il s’agit de voir, d’être vu, de vouloir être vu, mais en même temps de vouloir rester anonyme et d’être encore quelque peu hésitant à révéler sa vraie personnalité », explique l’artiste. « Tout au long des images de la série, je suis capable de créer des métaphores visuelles de ces sentiments. »
Pour compléter cette rétrospective du travail de photographes LGBTQ+, un projet de l’artiste londonienne Paola Paredes. Il y a quelques années, elle s’est assise avec ses sœurs pour dire à sa mère et à son père : « Je suis gay. Trois caméras ont capturé toute l’expérience et la discussion, qui s’est déroulée sur trois heures.
Bien que la photographe admette qu’il s’agissait d’une expérience émouvante, ses parents l’aimaient et l’acceptaient. En Equateur, où il y a moins de vingt ans l’homosexualité était criminalisée, le coming out peut être difficile, et certains enfants sont désavoués. Pour Paredes, cela s’est avéré très différent. Quand elle leur a montré les photos, la mère et le père du photographe ont été à nouveau émus; leur amour n’a pas changé.
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