La galerie du Château d’eau accueille deux prestigieux photographes à l’occasion des 50 ans du coup d’Etat au Chili. Raymond Depardon et David Burnett seront présents, à Toulouse, le 11 septembre, jour de la date anniversaire du renversement du président Allende en 1973.
Le 11 septembre n’est pas uniquement le jour des attentats terroristes qui ont détruit les tours jumelles à New York en 2001. Cette date maudite est aussi celle du coup d’Etat militaire du général Pinochet qui a renversé la démocratie chilienne en 1973 et entraîné la mort du président Salvador Allende. Au cours des années 70, les prises de pouvoir par la force des militaires en Amérique Latine étaient aussi fréquentes qu’actuellement en Afrique. Toutefois, la dictature chilienne reste dans les mémoires car elle a été sanglante et longue. Pendant 17 ans, tortures, disparitions et peur ont traumatisé le peuple chilien.
Pour célébrer ce triste anniversaire et rendre hommage à tous ceux qui sont morts ou qui ont dû fuir leur pays, la galerie du Château d’Eau invite deux photographes de renommée internationale : Raymond Depardon et David Burnett. L’exposition « Septembre au chili, 1971/1973″ permet de comprendre, à travers deux moments de l’histoire du Chili, comment est arrivé le coup d’Etat. » Les photos de Depardon ont été faites en 1971 lors du premier anniversaire de l’élection du président Allende », rappelle Christian Caujolle, directeur artistique de la galerie du Château d’Eau. « Celles de Burnett montrent les premiers jours de la dictature en 1973. Les photos de l’un permettent de comprendre celles de l’autre. Depardon photographie les manifestations ouvrières à Santiago, la révolte des paysans qui occupent les terres dans le reste du pays. Un contexte qui a conduit les militaires et la bourgeoisie à soutenir le coup d’Etat que photographie Burnett qui a eu beaucoup de mal à se rendre au Chili dans les jours qui ont suivi l’attaque du palais présidentiel de La Moneda. Ses photos montrent les autodafés, les arrestations de rue, les détentions dans le stade national et les obsèques de Neruda qui aurait été empoisonné par les militaires ».
Double exposition
Une centaine de photographies relatent ces deux périodes. Celles de Depardon au rez-de-chaussée de la tour alors que les images de Burnett occupent le sous-sol. Mais les tirages d’origine qui ont illustré la presse de l’époque ne sont pas les seuls exposés. « On a eu l’idée avec l’atelier EXB qui publie un livre à partir de l’exposition de montrer les tirages initiaux accompagnés de nouveaux tirages, plus soignés », explique Christian Caujolle. « Il est intéressant de voir comment le regard peut changer en fonction de l’utilisation d’une image destinée à la presse ou à une exposition. Les deux tirages de la même photo ont été mis côte à côte pour Burnett alors que pour Depardon on commence par les tirages de 1971 pour terminer avec les actuels ».
Toutes ces images, témoignage d’une histoire tourmentée, à la fois porteuse d’espoir et de chagrin, composent un reportage collectif pour lequel chacun des photographes a reçu à New York la Robert Capa Gold Medal, plus haute distinction en photojournalisme. En ce début du mois de septembre, c’est un peu Visage pour l’image à Toulouse, alors que le festival bat son plein à Perpignan.
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