Photo : le Belleville de Thomas Boivin au Château d’Eau à Toulouse

, Photo : le Belleville de Thomas Boivin au Château d’Eau à Toulouse

l’essentiel Le photographe parisien Thomas Boivin a photographié avec affection, toujours en noir et blanc, les rues et les habitants de son quartier favori. À découvrir à la galerie du Château d’Eau à Toulouse jusqu’à la fin du mois.

Belleville a été autrefois une commune au passé viticole, très fréquentée par les Parisiens pour ses gargotes et ses guinguettes, sa célèbre « piquette » et son carnaval. C’était un des quartiers les plus perchés (dans tous les sens du terme…) de Paris, avec Montmartre. Le parc des Buttes Chaumont, où traîne Vernon Subutex, le héros du roman de Virginie Despentes, en fait partie.
Depuis 1838, Belleville est annexé au 19e arrondissement de Paris. « Il y a la station de métro Belleville, mais les frontières du quartier se sont étendues » observe Thomas Boivin. Ce jeune photographe parisien a vécu pendant huit ans à Belleville, avant de s’installer pas très loin de là, à Ménilmontant, autre village dans Paris chanté par Charles Trenet.
« Les photographies que j’expose au Château d’Eau ont été prises en 2020. J‘effectuais toujours le même trajet, en traversant le parc, de préférence le matin, question de lumière et d’atmosphère… Comme je travaille en argentique, à la chambre, avec un appareil encombrant, je peux rester assez statique. C’est le cas pour la série de portraits pris place de la République. Une partie essentielle de ce travail a consisté à arrêter les passants et à leur demander s’ils acceptaient que je les photographie ».

Influence américaine

L’exposition de Thomas Boivin occupe deux salles de la galerie du Château d’Eau. Dans la première sont regroupées une trentaine d’images alternant traces de vies urbaines et personnages saisis dans leur quotidien, rêvassant au café, prenant le soleil sur un escalier, en trottinette… Dans la deuxième salle sont alignés des portraits de jeunes d’à peu près le même âge, visages de « millénials » nés dans les années 2000. « Je venais d’avoir ma fille. Je me suis dit que lorsqu’elle aurait 20 ans, ces jeunes auraient mon âge », confie le photographe de 40 ans, qui s’interroge comme tout parent sur l’avenir de ses enfants.
Thomas Boivin travaille « à l’ancienne », faisant lui-même ses tirages. Ses photographies évoquent celles de Robert Doisneau et Willy Ronis, qui ont beaucoup arpenté Belleville et Ménilmontant dans les années cinquante et immortalisé une époque révolue. Thomas Boivin, « qu’on rapprocherait volontiers d’une photographie américaine contemporaine qui se confronte au réel sans se préoccuper de présupposés d’objectivité » écrit Christian Caujolle, conseiller artistique du Château d’Eau, montre à son tour, par petites touches, ce qui reste de populaire, d’humain et de poétique dans ce quartier qui s’est beaucoup « gentrifié » au fil du temps.

« Belleville », exposition dans la 2e galerie du Château d’Eau, 1 place Laganne, jusqu’au 27 août, du mardi au dimanche, de 13 heures à 19 heures. Tel. 05 34 24 52 35. Entrée : 4 € et 2,50€.

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