Une flânerie pour ouvrir la foire artistique

Jean-François Gérard

Des sculptures multicolores pour l’extérieur, la taille de bois, les tissus colorés avec la technique de la courtepointe et enfin des peintures contemplatives de paysages… Dyana Ouvrard, la directrice du Labo, a ouvert la Toronto Outdoor Art Fair (du 7 au 9 juillet) par une « flânerie”, la seule en français lors de ces trois jours d’exposition sur le parvis de la mairie, place Nathan Phillips.

Bien qu’il y ait eu beaucoup d’artistes francophones, de l’Ontario et du Québec, Dyana Ouvrard en a sélectionné quatre « pour qui la marche est importante dans leur processus artistique » et faire écho à l’intitulé de cette promenade inaugurale. Un contrepied au rythme du quotidien, « où tout va très vite, en courant ou dans les transports ».

La visite d’un peu plus d’une heure débute par la tente du Québécois Éric Tardif. « Ce que j’aime, c’est l’interaction avec le public », dit-il. Ses œuvres sont souvent exposées de manière temporaire dans l’espace public au Québec ou en Ontario. La dizaine de visiteurs s’attardent notamment sur une longue vue, où l’on peut faire défiler des cristaux colorés à l’aide d’une manivelle.

Puis, direction le pavillon d’Andreas Krätschmer, Allemand et francophone qui habite dans le comté de Prince-Edward. Depuis « trois ou quatre ans », il sculpte le bois pour former « des pièces inspirées des feux de forêt », ce qui résonne dans l’actualité. « Le bois est fragile, mais résilient, un peu comme les humains », conclut le créateur.

La visite se poursuit avec de l’art sur tissus avec la technique de la courtepointe, qui consiste à superposer trois couches, qui sont ensuite piquées entre elles. Une pratique qui n’est pas enseignée dans les écoles d’art. « La seule manière d’avoir cette technique, c’est que quelqu’un te l’apprenne. C’est souvent un savoir qui se transmet de femme en femmes, raconte Marilyn Armand établie à Bedford, à une heure de Montréal. Ses pièces sont parfois abstraites ou représentent des lieux inspirés de promenades.

La flânerie se termine avec paysages naturels peints par Julie Desmarais, tous des lieux existants et que l’on peut retrouver. « Je me déplace à pied pour me rapprocher le plus possible de l’endroit à prendre en photos », détaille-t-elle, en référence aux déambulations. Elle travaille par couches successives pour arriver à un résultat de plus en plus précis, avec beaucoup de contrastes et de nuances.

Les artistes du Québec étaient nombreux à exposer parmi les 326 kiosques. En revanche, personne du Labo n’avait de pavillon, contrairement à l’an dernier. « Ici, les artistes sont là pour vendre, au Labo ils sont souvent à un niveau plus précoce, qui correspond encore dans la création et l’exploration », compare la directrice.

Lieu autogéré avec 70 artistes, le Labo est le seul centre d’art francophone de Toronto. Endroit d’expérimentation pour de plus en plus d’artistes émergents, il propose une sorte de mentorat et de réseautage entre créateurs, certains étant présents depuis l’ouverture en 2006. À la rentrée, 11 de ses membres présenteront des œuvres dans le cadre de l’exposition Bulles à l’Alliance française, du 23 septembre au 21 octobre.

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