Le vaisseau spatial Juno de la NASA a effectué près de 60 survols de Jupiter et documenté des rencontres rapprochées avec trois des quatre plus grandes lunes de la planète. Au cours du week-end, Juno a effectué son survol le plus proche de la lune jovienne, Io, et c’est le survol le plus proche du satellite jovien depuis plus de deux décennies.
À environ 1 500 kilomètres d’Io, Juno a capturé une nouvelle photo incroyable de la lune, qui est le monde le plus volcanique de tout le système solaire. Parallèlement au portrait époustouflant d’Io réalisé par Juno, le vaisseau spatial a également collecté une litanie de données qui constitueront sûrement un trésor pour les scientifiques, Espace explique.
« En combinant les données de ce survol avec nos observations précédentes, l’équipe scientifique de Juno étudie la façon dont les volcans de Io varient », explique le chercheur principal de Juno, Scott Bolton du Southwest Research Institute de San Antonio, au Texas.
« Nous recherchons à quelle fréquence elles entrent en éruption, à quel point elles sont brillantes et chaudes, comment la forme de la coulée de lave change et comment l’activité d’Io est liée au flux de particules chargées dans la magnétosphère de Jupiter. »
Juno devrait prochainement passer à nouveau Io : le 3 février, l’engin se rapprochera à nouveau d’environ 930 milles.
Le vaisseau spatial a surveillé activement l’activité volcanique sur Io tout au long de la mission Juno, qui a véritablement débuté en juillet 2016, lorsque le vaisseau est entré sur l’orbite de Jupiter. Jusqu’au récent survol, Juno surveillait les volcans d’Io d’environ 6 830 milles (11 000 km) à plus de 62 100 milles (100 000 km).
Grâce à des survols antérieurs, Juno a également photographié les pôles nord et sud de la Lune. Une image d’octobre montre une éruption du volcan Prométhée.
« Avec nos deux survols rapprochés en décembre et février, Juno enquêtera sur la source de l’activité volcanique massive d’Io, si un océan de magma existe sous sa croûte et l’importance des forces de marée de Jupiter, qui pressent sans relâche cette lune torturée. » dit Bolton.
Les trois caméras embarquées de Juno seront toutes actives lors du prochain survol d’Io. Le Jovian Infrared Auroral Mapper (JIRAM) capture des images infrarouges et collectera les signatures thermiques des volcans à la surface d’Io. L’unité de référence stellaire, utilisée comme caméra de navigation stellaire, obtiendra l’image de la surface de la lune avec la plus haute résolution jamais vue. La troisième caméra, JunoCam, prendra des photos couleur en lumière visible d’Io.
JunoCam a été conçue pour fonctionner pendant seulement huit survols de Jupiter et est principalement embarquée pour le travail d’engagement du public. Le survol d’Io en février sera la 57e orbite de Juno autour de Jupiter, et JunoCam est toujours en activité.
Cependant, selon Ed Hirst, chef de projet au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, JunoCam ressent les effets d’un environnement remarquablement rigoureux. « Les effets cumulatifs de tous ces rayonnements ont commencé à se manifester sur JunoCam au cours des dernières orbites. Les images du dernier survol montrent une réduction de la plage dynamique de l’imageur et l’apparition d’un bruit de type « striping ». Notre équipe d’ingénieurs a travaillé sur des solutions pour atténuer les dommages causés par les radiations et maintenir l’imageur en fonctionnement.
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