Derniers jours pour « Le monde en face », une plongée dans la photo sociale et sociétale du Sétois Gilles Favier

, Derniers jours pour « Le monde en face », une plongée dans la photo sociale et sociétale du Sétois Gilles Favier

Pour sa dernière exposition, le Centre photographique documentaire de Sète consacre une rétrospective à Gilles Favier, historique directeur artistique d’ImageSingulières, à découvrir jusqu’à ce samedi 23 décembre.

Il ne compte plus les fois où il a lui même accroché les clichés sur les cimaises des salles d’exposition, avec sa casquette de directeur artistique du festival ImageSingulières. Mais ce sont bien les images de Gilles Favier qui occupent les murs du Centre photographique documentaire pour quelques jours encore, dernière exposition du lieu culturel de la rue Lacan sous sa forme actuelle. « On connaissait Gilles comme directeur du festival, mais beaucoup moins son travail personnel. Celui d’un photographe humaniste et politique, au sens large du terme », indique la directrice des lieux Valérie Lacquittant.

« En 1982 à Cannes, Libé m’a fait confiance »

Mais comment exposer quarante ans de photojournalisme ? En prenant des extraits de séries, réalisées à travers le monde par celui qui fût pendant trente ans membre de l’agence VU’ et un fidèle du journal Libération. « C’est Libé qui m’a fait confiance pour la première fois, en 1982. J’ai débarqué à Cannes et j’avais carte blanche ! », se souvient Gilles Favier, devant l’une des photos prises à l’époque. « Le Monde en face », véritable rétrospective, nous embarque partout où le Sétois a promené ses objectifs, depuis les artères de New-York aux ruelles de Belfast, où il couvre le conflit au côté d’un certain Sorj Chalandon. « Je suis retourné en Irlande en 2020 pour poursuivre la série. La photo documentaire a besoin d’un temps long. Et si tu fais bien ton travail, tu ne peux pas éviter le regard des gens », explique le photographe, qui n’a jamais renoncé à l’argentique.

De Belfast aux cités marseillaises

Sur chaque image, le regard est franc, direct, inquisiteur. Comme celui d’un enfant handicapé abandonné dans un hôpital de Moscou en 1990 – « Cette photo m’a hanté pendant longtemps. Je n’avais jamais fait de tirage avant aujourd’hui » – ou de ces chômeurs des quatre coins de l’Europe de la fin des années 80. « J’ai traversé les douze pays en train. Dans chaque capitale j’arrêtais les gens dans la rue pour savoir s’ils avaient un boulot. Si ce n’était pas le cas, je les photographiais et ils me racontaient leurs histoires. »

L’autre bout du monde, et le coin de la rue. En 1992, Gilles Favier est retenu par le ministère de la Culture pour documenter la vie dans les cités françaises. Le voilà immergé à La Renaude, banlieue des quartiers nord de Marseille. « Pendant trois mois j’ai pris des cailloux. Et un jour les gens m’ont accepté. »  Du Valparaiso intimiste au monde ouvrier stéphanois, des routes de l’esclavage du Bénin aux coulisses du film La Haine de Mathieu Kassovitz, la photographie populaire et sans filtre de Gilles Favier est à explorer jusqu’au 23 décembre prochain.

« Le monde en face », rétrospective de Gilles Favier au Centre photographique documentaire jusqu’au 23 décembre, 17 rue Lacan à Sète. Gratuit, de 14h à 18h.

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