Les photos de l’iris : un business qui en met plein la vue

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C’est l’un des premiers à avoir photographié des yeux en gros plans, et particulièrement l’iris de ses modèles. Et pas de n’importe lesquels ! Dans les années 80, après une riche carrière de photographe de charme, Francis Giacobetti a immortalisé le regard de 200 des plus belles femmes du monde mais aussi de personnalités de la mode, de la politique, de la science ou du showbiz. Dans sa série Hymn, il associe le visage, l’iris et les mains de ses modèles.

Avant de fixer les yeux de ses modèles, le célèbre photographe marseillais avait connu plusieurs vies. Il avait débuté en 1963 dans le magazine  » Lui « , se chargeant notamment des photos de charme qui faisait rivaliser la revue avec Playboy. Comme il l’expliquait en 2017 dans les Inrocks, il signait sous plusieurs identités : « Je signais avec 14 pseudos différents pour que ça fasse ‘grand magazine’. Playboy avait un staff de quarante photographes, Match aussi, mais nous pas, ça faisait un peu minable. Donc je signais Giacobetti pour ce qui me plaisait comme la mode, et le reste avec des noms ayant les mêmes initiales. Frank Gitty, c’était davantage un photographe de cul, et puis Faroum Gorgouloff je n’en parle même pas… »

Brigitte Bardot, Jane Birkin, Mireille Darc, Grace Jones, Jane Fonda, Carla Bruni, les plus belles femmes du monde se déshabillent devant son objectif. Il signe également les clichés de nus de deux calendriers Pirelli, le prestigieux rendez-vous annuel de l’érotisme chic. Mais le papier glacé ne lui suffit pas, il passe à la pellicule animée en réalisant en 1975 le mythique film de charme  » Emmanuelle «  avec Sylvia Kristel. Une carrière finalement très variée mais avec un dénominateur commun, la femme, nue de préférence, pur objet du désir masculin. Depuis, il le reconnaît, cela ne passerait plus : « Je le comprends tout à fait. Tout ça s’est passé dans un contexte de révolution sexuelle, c’était très différent d’aujourd’hui. »

Après le nu, les yeux ! Dans les années 80, Giacobetti réalise donc une série de portraits où l’iris est mis en valeur. Y passent toutes les célébrités de l’époque, du Dalaï-Lama à Federico Fellini en passant par le Commandant Cousteau ou le violoniste de génie Yehudi Menuhin dont il tire le portrait dans les toilettes de la Maison de la Radio, faute de place. Il fixera même le regard de Fidel Castro et de treize de ses compagnons d’armes « tous assis sur le lit de ma chambre d’hôtel de la Havane, en train de fumer leurs cigares, tout cela dans la suite de l’Hotel Nacional où Frank Sinatra avait passé sa nuit de noces avec Ava Gardner… »

Aujourd’hui, le photographe de renom doit sourire en voyant se développer un véritable commerce mondial de la photo d’iris qu’on n’aurait jamais imaginé à l’époque où il en faisait avec son simple appareil photo argentique.

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