« On n’est pas sereins. » L’euphémisme est de taille, pour évoquer l’inquiétude du Club des sports de glace (CSG) de Rennes. Mis « devant le fait accompli
de la fermeture de la patinoire du Blizz de mi-juin à fin septembre, le club de patinage artistique a dû s’adapter.
« Il a fallu avancer d’un mois notre gala normalement prévu en juin »,
raconte son président, Julien Nérat. C’est un gros événement qui mobilise beaucoup de bénévoles. »
Et pas moins de 600 costumes, faits main par des couturières dévouées. Ça a été très compliqué, mais on y est arrivés.
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Mais le vrai sujet d’inquiétude est bien la rentrée de septembre 2023. « D’habitude, on commence les cours tout début septembre. Là, on ne retournera sur la glace que début octobre. »
Malgré des activités hors glace proposées pour les intéressés, Julien Nérat craint une diminution du nombre d’adhérents, qui pourraient préférer un sport disponible dès septembre. « Le renouvellement, c’est 30 % de nos effectifs. Si on les perd, ça sera très difficile. »
Des conséquences économiques et sportives
Car le club compte deux entraîneurs, salariés en contrat à durée indéterminée, à temps plein. Selon le président du CSG, une baisse du nombre de licenciés pourrait mettre en péril la pérennité des emplois. Outre l’enjeu économique, le club s’inquiète aussi des conséquences sportives. « Les compétitions reprennent en octobre. Faire participer des enfants qui n’auront pas patiné pendant quatre mois, et tout juste repris, ce n’est pas sérieux. »
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Appréciant le « vrai dialogue » avec la direction des sports de la ville de Rennes et de très bonnes relations avec la direction du Blizz, Julien Nérat regrette toutefois une décision qu’il juge relever de « l’idéologie »
.
« Bien sûr qu’il faut s’adapter et réfléchir, personne ne peut nier le réchauffement climatique. Mais je préférerais qu’on se base sur des chiffres. Une patinoire, ça consomme moins qu’une piscine. »
Pointant l’impact « social »
de la patinoire, le Bretillien en souligne l’importance dans le quartier de Maurepas à Rennes, dont la population « n’est pas celle qui part le plus souvent en vacances, ni aux sports d’hiver »
.
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