À six mois du début du 21e Festival Photo, du 21 juin au 3 novembre, l’équipe est déjà sur le pont. « Il faut savoir qu’une édition se prépare dès juillet, un an à l’avance ! », annonce Dominique Rolland, scénographe et directeur technique. L’équipe, réduite hors des périodes de l’événement, travaille dans la bonne humeur. Mélina Le Blaye, chargée de mission relations publiques et relations presse, explique que le festival est porté « à l’année par un groupe de personnes au sein d’une association ». Hors saison, « C’est une équipe réduite mais très polyvalente et complémentaire. » Les salariés permanents sont d’ailleurs régulièrement épaulés par des bénévoles, au nombre de 90 environ, dont certains sont mobilisés même lorsque l’événement n’a pas lieu.
Thème et photographes déjà choisis
Le thème et les photographes, proposés par Cyril Drouhet, le commissaire des expositions, sont choisis à 100 % depuis fin octobre. « À ce stade, nous avons déterminé où seront exposés les reportages », explique Dominique Roland. « Nous en sommes à regarder comment installer les supports de différentes tailles et matériaux. » Un travail de concert avec Camille Froger, directrice de la production, dont le métier est de faire le lien avec les laboratoires d’impression : « Je choisis et commande le support photographique en fonction de la scénographie. Je veille à nos engagements environnementaux et sociétaux. Par exemple, nous essayons de produire chaque année a minima une production sur PVC recyclé. »
Pas moins de 700 supports doivent être imaginés pour la scénographie des expositions. Une lourde tâche pour Dominique Rolland : « C’est un peu une usine à gaz, mais ce n’est pas infaisable, il faut bien l’organiser. »
Camille Froger, de son côté, s’apprête à transmettre les photos aux laboratoires. Il s’agit d’une mission capitale. La directrice de production collabore avec « cinq entreprises différentes, ayant chacune leurs techniques d’impression ». Tout est question d’adaptation : « Certains photographes travaillent exclusivement avec certains tireurs, pour s’adapter au mieux au support. Selon nos partenaires, nous savons comment jouer sur les couleurs pour suivre les intentions de l’artiste. »
Actifs toute l’année, et à l’international !
« Bien sûr, les bénévoles sont plus nombreux lors des temps forts, notamment lors de l’installation des expositions », assure Charlotte Laruelle, chargée du service des publics et de la coordination des bénévoles. Cependant, certains viennent en aide au festival tout au long de l’année. Par exemple pour créer des outils de médiation ou de communication. Des photographes bénévoles retracent la vie de l’événement tout au long de l’année. « Toute aide bénévole est bienvenue de toute façon, sur des missions ponctuelles ou non », insiste Charlotte Laruelle.
Depuis 2018, le festival s’exporte en Autriche, à Baden, près de Vienne. Tous les ans, au mois d’avril, les œuvres de l’édition précédente y sont transférées. « La ville de Baden nous envoie un camion que l’on charge, ce qui représente 5 à 10 jours de travail selon les éditions. C’est un »Tetris » », plaisante Dominique Rolland. Ces œuvres sont renvoyées à La Gacilly une fois la version autrichienne du festival terminée. Sur place, la municipalité prend en charge la majorité des travaux à réaliser. Cependant, Florence Drouhet, directrice artistique du Festival Photo, veille à faire le lien avec l’Autriche pour créer une ambiance similaire à la manifestation morbihannaise.
Que deviennent les photos ?
Mais que deviennent les images à leur retour ? « Les panneaux et photos appartiennent aux photographes », répond Mélina Le Blaye, chargée de relations publiques. « Il y a plusieurs options, soit ils les récupèrent, soit on les garde. Il est possible de les détruire à leur demande, dans les règles de l’art, mais c’est rare. »
Qui dit retour de festival, dit bilan. Pour le service des publics de Charlotte Laruelle, il est donc temps d’analyser les ventes et dons réalisés cet été, ainsi que les retours des visiteurs. « Je regarde les meilleures ventes, et quels produits dérivés nous pourrons mettre en place sur les années suivantes. »
Charlotte Laruelle s’occupe aussi du festival des collégiens. « Nous avons élaboré le texte et le thème du Festival des collégiens en collaboration avec le service éducatif du Conseil départemental du Morbihan. Lors de la réunion de lancement, j’ai présenté le thème aux enseignants et photographes parrains et marraines qui interviendront auprès des collégiens. Il y a également une réflexion sur l’offre pédagogique auprès du public. »
Pour la communication, dont Clémence Vivier est chargée, le moment est dédié au remerciement des visiteurs. « C’est important de le faire. Nous communiquons également sur les chiffres dont nous sommes très fiers. » La définition de l’identité visuelle et graphique de l’édition 2024 sont en cours avec l’atelier Michel Bouvet à Paris.
Visites de partenaires, définition de la stratégie de communication, échanges concernant l’identité du festival… La tâche de Clémence Vivier est conséquente. Mais la communicante peut compter sur Maël Rolland, le fils de Dominique. Arrivé le 2 octobre dernier dans l’équipe en tant qu’assistant communication, il a su trouver sa place dans l’équipe. « J’ai l’occasion de toucher à tout. Je ne suis pas enfermé dans quelque chose et je découvre plusieurs aspects du métier. » Une belle histoire pour celui, habitué à visiter le festival depuis tout petit, puis à participer en tant que bénévole à son bon déroulement avant d’intégrer l’équipe permanente.
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