Au monument aux morts, Patrick Forget propose en effet « Terre fragile », une exposition visant à sensibiliser au climat et la fragilité de notre habitat mondial.
Photographe engagé, Patrick est spécialisé dans l’environnement, la sécurité civile et la vie des terroirs. Depuis 30 ans, il pose un regard curieux sur la beauté du monde et ses dérives.
Entre grands reportages et commandes d’éditeurs, il a sillonné la planète à la rencontre des femmes et des hommes qui la façonnent.
Ses reportages sont publiés dans la presse et dans de nombreux ouvrages, aussi bien en France qu’à l’international : Figaro Magazine, GÉO, Le Point, Marie-Claire, Notre Temps, Gallimard, Hachette.
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Ses images ont également fait l’objet de nombreuses expositions : Visa pour l’image, carrousel du Louvre, salon de l’agriculture, hôpital Necker, grilles du Sénat. Lascaux IV et autres festivals photo.
En 2007, il fonde le collectif de photographes Sagaphoto… Et crée ensuite le projet artistique
« Terre Fragile » en marge de son activité de reporter.
Une exposition pour la planète
Commencé en 2009 pour l’association l’Effet colibri, le projet artistique « Terre Fragile » fait réfléchir aux conséquences de notre impact sur la planète et aux menaces qui pèsent sur notre espèce.
Animations dans les écoles
« Ce projet a commencé en 2009, précisait le photographe le 15 juin dernier lors du vernissage. Au départ photo reporter spécialisé sur l’environnement, j’ai parcouru la planète pour aller voir ce qui s’y passait et un jour une association » L’effet Colibri « m’a contacté pour essayer de trouver un projet pour aller sensibiliser les enfants dans les écoles, pour les faire réfléchir quant aux conséquences de notre impact sur la planète et aux menaces qui pèsent sur notre espèce. »
Aussi, vu que son travail était un peu trop « trash » pour des enfants, Patrick décide de présenter différemment ce qui se passe sur la planète.
« Au tout début, je leur ai présenté une photo permettant de mettre la planète en scène, précise le photographe, un peu comme un objet de notre quotidien. »
Une bougie en première photo
« Alors génial, je me suis rendu compte qu’on pouvait la faire parler, qu’il y avait un message derrière… »
Le photographe en fait tout d’abord une trentaine qu’il propose dans les écoles, surtout en région parisienne, là où se trouve l’association.
« Mes œuvres fonctionnent comme des éclairages sur le changement climatique et les problématiques de notre environnement. Certes, elles interpellent sur la fragilité de la Terre, mais surtout, elles cultivent l’imaginaire et la conscience de chacun. »
En 2015, l’association s’arrête, le photographe récupère alors ses images et poursuit son métier de photo reporter.
« Je voulais cependant faire perdurer cette expo, j’étais en effet attaché à la sensibilisation avec les enfants, je voulais donc que cela continue. »
Le carnet de timbres collector « Agissons pour le climat ! »
Aussi, au moment de la COP 21, il est contacté par la Poste pour réaliser un carnet de timbres collector « Agissons pour le climat » ; ses images plaisent. Huit images sont retenues, c’est alors un bon coup de pub et une belle reconnaissance de son travail.
« Et c’était bien pour lancer le projet ! », s’exclamait le photographe lors du vernissage.
Une soixantaine de photos regroupées dans un ouvrage
Ensuite, Patrick rencontre, via ses réseaux, des gens qui organisent des festivals, qui ont envie de s’investir.
« Et j’ai fait plusieurs festivals, une fois lancée, on peut toujours en effet en faire davantage ; j’ai ainsi continué la série. »
Ainsi, d’une trentaine de photos, le photographe passe à une soixantaine qu’il rassemble dans un ouvrage visant à sensibiliser un large public sur le principe de responsabilité individuelle et collective.
« Mon projet est présenté dans les écoles, j’organise des ateliers d’une dizaine d’heures par classe, je leur fais faire des expositions, puis, lors du vernissage, je fais parler les enfants. Et ce sont eux qui transmettent les messages aux adultes. Je leur demande ce qu’ils pensent de leur planète, de leur avenir et ce qui va se passer dans le futur. C’est en effet parfois plus audible d’écouter des enfants que les adultes. »
Aujourd’hui, une association accompagne son travail pour une sensibilisation encore plus large dans les établissements scolaires, manifestations et autres lieux publics.
« Nous avons des animations comme le jeu du colibri, de la lecture d’histoires animées à destination des festivals, des villes… »
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