Gabriel Attal, tonitruant et éphémère ministre de l’Éducation nationale, aujourd’hui Premier ministre démissionnaire, avait voulu renverser la table avec son « choc des savoirs » et la sélection à tous les étages, y compris au primaire avec des évaluations généralisées dès le 10 septembre. Ce qui provoque la première grève à l’école à la date dite (lire ci-dessous). Au collège, l’ambiance n’est pas meilleure. Concernant le brevet, Nicole Belloubet a indiqué que l’obtention de ce diplôme ne serait probablement pas obligatoire pour le passage en classe de seconde comme l’avait annoncé son prédécesseur Gabriel Attal, « le décret prévu à cette fin étant gelé à ce stade » a déclaré la ministre démissionnaire la semaine dernière. Que vont dire les professeurs à leurs élèves ? Le flou artistique est décidément la matière principale du ministère. « Aujourd’hui, il n’y a pas de réforme du brevet en cours. Et pour nous, il serait totalement inacceptable que les règles changent en cours d’année », prévient Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat SE-Unsa. Globalement, « ce qui remonte de l’ensemble des académies et de l’ensemble des collègues, c’est qu’il y a besoin d’appuyer sur le bouton pause sur la question des réformes », a dit à l’AFP Agnès Andersen, secrétaire générale du syndicat de chefs d’établissement ID-FO.
Pour certains élèves, cette rentrée va aussi être marquée par des expérimentations, éloignées des urgences de l’école. À la suite des préconisations de la commission « écrans » voulue par Emmanuel Macron, Nicole Belloubet a annoncé qu’une « pause numérique » va être « expérimentée dans près de 180 collèges à partir de la rentrée », avec l’obligation pour les élèves de laisser leur téléphone à l’entrée du collège. Une généralisation est envisagée en janvier 2025. Mais là encore, rien n’est sûr.
« Politique de casse »
Par ailleurs, dans une centaine d’établissements, principalement des écoles, c’est la « tenue unique » qui va être testée pendant cette année scolaire. Mesure controversée, elle est aussi déconnectée des problèmes majeurs de l’école dont la crise des vocations provoquée par la faible attractivité des métiers. Justement, parmi les sujets phares de cette rentrée, il y a le budget de l’Éducation nationale, le premier de l’État. « La cohérence voudrait que le budget de l’Éducation nationale soit a minima sanctuarisé. Le prochain gouvernement devra y être très attentif s’il souhaite maintenir une réelle ambition pour cette priorité nationale », a déclaré Nicole Belloubet. À ce stade, le projet budgétaire adressé par Matignon à son ministère « ne répond pas à l’ensemble de nos besoins », a-t-elle ajouté. Terrible aveu, tempéré par une source gouvernementale qui, pour sa part, a assuré que « le budget 2025 prévu pour l’Éducation nationale augmente de près de 900 millions d’euros par rapport au budget final de 2024 », sans donner davantage de précisions. Du côté des syndicats, la ministre ne convainc pas. « Elle symbolise le maintien de la politique de casse de l’Éducation nationale, du tri social des élèves, du manque d’investissement dans les services publics », commente la CGT éducation, appelant à mener « une autre politique ». « Un changement de cap s’impose », a également réagi l’Unsa Éducation. « Il est grand temps de stopper la déconnexion politique avec la profession ».
Cet écrit a été rendu du mieux possible. Au cas où vous projetez de présenter des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « Olivier Perrenoud | Photographe » vous pouvez écrire aux contacts affichés sur ce site. olivierperrenoud.fr vous présente de lire cet article autour du sujet « Olivier Perrenoud | Photographe ». olivierperrenoud.fr est une plateforme d’information qui réunit de multiples informations publiés sur le web dont le domaine principal est « Olivier Perrenoud | Photographe ». Connectez-vous sur notre site olivierperrenoud.fr et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines communications.