Callen : l’Été culturel s’est achevé aux sons de la porcelaine

Dimanche 4 août, Callen faisait le bilan de son troisième Été culturel municipal. Cinq journées où l’on se rassemble (causeries, films, spectacles). Il y a même eu une table ronde avec le philosophe…

Dimanche 4 août, Callen faisait le bilan de son troisième Été culturel municipal. Cinq journées où l’on se rassemble (causeries, films, spectacles). Il y a même eu une table ronde avec le philosophe Jean-Claude Michéa, spécialiste d’Orwell et analyste critique du libéralisme et de ses dérives.

Chaque fois entre la belle bergerie et, justement, le grand plateau circulaire Mahaia la concordante conçue par le plasticien, écrivain et performeur Yves Chaudouët. Ce créateur à la riche palette vit et travaille à Bazas et enseigne aussi à l’École nationale supérieure d’art de Limoges.

D’où, comme chaque année, la participation de jeunes diplômés issus d’une école d’art. Occasion de se faire connaître pour Aloha Lefebvre et Ysande Salles qui, ce dimanche matin, conclurent la semaine en se transformant en « derviches tourneurs » en compagnie d’une autre Limougeaude, Sasha Hernandez. Brève occasion de réfléchir sur la notion, parfois troublante, de « performance artistique », création éphémère d’un contenu et d’une forme, à ne pas confondre pourtant avec l’improvisation.

Atypique

L’autre lien avec la vieille cité porcelainière, ce fut un concert autour de La Batterie fragile, imaginée justement par Yves Chaudouët : grosse caisse, caisse claire et cymbales… en porcelaine. Venu de Sore en spécialiste curieux, Denis Barthe n’en croyait pas ses oreilles expérimentées.

Venus d’outre Pyrénées, trois jeunes musiciens appartenant à l’orchestre Rioja Filarmonia créaient en effet – à Callen – une œuvre atypique. La violoniste Alba Carretero Lizaso alternait, tout en finesse, reprises baroques et contemporaines. Assis en tailleur devant son piano miniature, le chef Jorge Nicolás Manrique tricotait d’étranges accords. À chacun, à peine concurrencé par les cigales, le batteur, Iker Idoate Santaolalla, donnait la réplique ou partait en solo (moderato tout de même) avec maillets, battes et balais, s’autorisant seulement une pincée de grelots ou de frottement sur le kaolin cuit à point.